samedi 6 avril 2013

Neige

Fermine Maxence

 


Présentation de l'éditeur

A la fin du XIXème siècle, au Japon, le jeune Yuko s'adonne à l'art difficile du haïku. Afin de parfaire sa maîtrise, il décide de se rendre dans le sud du pays, auprès d'un mainte avec lequel il se lie d'emblée, sans qu'on sache lequel des deux apporte le plus à l'autre. Dans cette relation faite de respect, de silence et de signes, l'image obsédante d'une femme disparue dans les neiges réunira les deux hommes.
Dans une langue concise et blanche, Maxence Fermine cisèle une histoire où la beauté et l'amour ont la fulgurance du haïku. On y trouve aussi le portrait d'un Japon raffiné où, entre violence et douceur, la tradition s'affronte aux forces de la vie.



Avis 

J'ai découvert ce bijou d'élégance grâce aux  lecteurs de Babelio et les éloges sont réellement justifiés. C'est un roman d'une centaine de pages, je ne devoilerais donc pas plus l'intrigue afin de laisser la magie s'exercer.

C'est un livre propre à la réflexion car il aborde beaucoup de sujets à travers une approche poétique : le haïku, très court poème de 17 syllabes, est un art au Japon, répondant à des règles très strictes. Maitriser le haiku , c'est démontrer des qualités artistiques et posséder être un homme complet. Dans le roman,il est question de  : qu'est-ce ce qui fait l'excellence d'un poète en haiku. L'art du Haiku ne se résume pas à une maitrise de la plume mais à une ouverture d'esprit, capable de s'enrichir de l'environnement extérieur et des rencontres. 

Dans, ce récit il est donc question de l'art mais c'est aussi une réflexion sur la jeunesse et sur la maturité : pétri de certitude dans sa jeunesse, le héros va découvrir le doute, perdre ses certitudes sans renoncer à son rêve. Au début du récit, ses poèmes sont magnifiques mais blancs : sans couleur, ils sont sans nuance, sans profonde richesse. En côtoyant son maître, il va ouvrir sa sensibilité à d'autres éléments, qui vont l'aider à grandir, à évoluer et donc donner du relief à sa réflexion poétique.

Enfin, il est question d'amour : un amour magnifique, sublime, qui marque la vie du maître et son âme. Le jeune Yuko, par hasard, rencontrera la jeune funambule. Semblable à un ange, elle marquera profondément son esprit mais différemment de son maître. Comme le fil qu'elle tend entre deux montagnes, cette rencontre est le fil conducteur de sa vie et de ce roman.



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